samedi 8 octobre 2011

Maintien et reconversion sans démolir, c'est possible

Comme nous l'avions toujours pensé, la reconversion du site et son maintien est tout à fait possible, comme le démontre ce brillant travail d'architecte :
Travail de fin d'étude de Sander Van Duppen ( Sint Lucas )

http://dl.dropbox.com/u/10266848/SanderVanDuppen_projectbundelMastreproefGodinKorteversie.pdf

jeudi 6 octobre 2011

Le maintien et la reconversion, c'est possible

Site Godin : Le maintien et la reconversion : c'est possible, sans démolir

Un projet de Sander Van Duppen ( Sint Lukas )


Dans son étude, Sander Van Duppen examine le rôle social de l'héritage historique que constituent les anciennes poêleries Godin alors qu'un projet de centre commercial risque de le rayer de la carte de Bruxelles. En tenant compte de la structure existante sur le site Godin, l'auteur va à la recherche du potentiel du site comme lieu de transmission et de développement social. Le projet utilise le site actuel pour rendre ses caractéristiques plus visibles et lisibles tout en s'ouvrant au potentiel d'activités et d'usages qui dépassent son histoire mais en respecte l'héritage social. Il donne un sens à la structure existante tout en la prolongeant pour qu'elle développe un usage pertinent en lien avec la présence du canal et les quartiers environnants.


Ce site industriel, situé dans le nord de Bruxelles, est décrit comme l'aîné des sites industriels les plus importants de Bruxelles. Ce site unique en Belgique, après avoir accueilli une industrie textile, a été le réceptacle d'une activité industrielle construite sur le modèle de l'utopie sociale. Il est un des témoignages les plus précoces de la révolution industrielle à Bruxelles. Certes, l'ensemble composé de l'usine et du familistère n'est pas préservé dans sa totalité et dans le meilleur état mais il n'est certainement pas en ruine. Or, d'ici 2013, cet ensemble exceptionnel est amené à disparaître pour faire place à un grand centre de commerces et de loisirs `Just Under the Sky'. Aux yeux de l'auteur de l'étude, ce projet est complètement décalé avec les besoins d'avenir de la zone du canal et les caractéristiques exceptionnelles du site. Les anciens ateliers et magasins de Godin méritent un autre avenir que la destruction en vue d'accueillir un centre commercial.


Il ne s'agit pas seulement de questions de maintien du patrimoine physique. La structure du site Godin renvoie aussi à la problématique de la pauvreté et de la dualisation dont souffre Bruxelles. La fonction originelle du site est un héritage immatériel lié à l'économie sociale.


Une meilleure prise en compte de cet héritage immatériel donne un autre éclairage du site, lequel dépasse la valeur patrimoniale chère aux connaisseurs et embrasse la signification de la ville dans son entièreté. En actualisant cet héritage de Godin, on construit un projet qui pourvoit aux besoins des gens qui aujourd'hui vivent dans les quartiers centraux qui bordent le canal. Il s'agit de faire revivre le site pour le rendre socialement pertinent et de développer à partir de la structure matérielle un projet qui restitue l'âme de l'héritage immatériel par à une restructuration adaptée, loin du concept de muséification.


Concevoir cette actualisation peut s'intégrer dans un contexte plus large prenant en considération les développements à longs termes. Notamment en intégrant le schéma directeur de Schaerbeek Formation qui englobe dans son périmètre le site de Godin et les ambitions du gouvernement bruxellois pour faire de Bruxelles une région de modèle en matière de développement durable. Par sa situation stratégique dans la ville au croisement du canal et du chemin de fer, son accessibilité en transport public, le site Godin et ses infrastructures existantes sont adaptés pour accueillir une activité d'économie sociale et un centre de formation dans les anciens entrepôts, activités cadrant parfaitement avec les ambitions de faire de Bruxelles un modèle en matière le développement durable. L'utilisation du canal et les chemins de fer seront une possibilité de transport non polluant (alors que le shopping ne les exploite pas) pour importer et exporter les matériaux.


La où autrefois on avait la production des poêles et les différents services sociaux sur le site de l'usine (comme le logement, l'enseignement, la crèche, le magasin,…), infrastructures au profit du bien-être et de l'émancipation des ouvriers, on peut concevoir aujourd'hui une nouvelle économie sociale avec centre de formation dans le secteur de la construction durable, pensée elle aussi au profit du bien-être et de l'émancipation des personnes qui habitent les quartiers qui bordent le canal.


Dans le Familistère, qui est tant que palais social une traduction littérale de l'utopie sociale de Godin, la valeur immatérielle se traduit entre autres par le préau central entouré des passerelles qui conduisent vers les logements. C'est l'endroit où les ouvriers pouvaient se réunir en un espace rassembleur. Cet espace rassembleur peut retrouver sa place dans la structure existante en devenant l'élément fort du site. Il peut s'agir d'espaces collectifs s'égrenant le long d'un parcours, les fonctions collectives comme terrasse, café, restaurant social venant en appui aux espaces d'ateliers et de formations, à l'instar de la manière dont Godin avait pensé l'utopie sociale.


Il est possible de suivre le parcours laissé par les anciennes structures de l'usine de textile, de répertorier et de réouvrir les façade fermées, en laissant apparaître les liens tangibles avec l'héritage. Mais plus important encore : le parcours relie les fonctions collectives et ramène en avant du site les parties abandonnées à l'arrière qui jouxte les rives de la Senne et les relie avec la parties des ateliers qui est encore fonctionnelle aujourd'hui. Le parcours joue ainsi simultanément une fonction de vitrine conforme aux ambitions de Bruxelles.


Le parcours est dès lors plus qu'un espace de passage. Il devient un espace où les gens doivent pouvoir résider, se rencontrer, etc. Son pouvoir de rassembler les usagers se manifeste par lui-même. Des tables, du mobilier affirment cette fonction tout le long du parcours. Ils sont faits à partir de matériaux recyclés d'une des halles d'industrie construites après Godin. Ce hall d'industrie est démonté au profit d'un espace vert à côté du familistère. Ainsi les nouvelles habitations sociales bénéficieront d'un espace à l'extérieur qualitatif. L'habillement ultérieure du site par de l'ébénisterie pourra servir d'exercice pratique pour le centre de formation. Toutes les structures en acier seront démontables pour tenir compte de l'évolution future et de l'actualisation permanente du site.

lundi 3 octobre 2011

Conférence de presse ce 7 octobre 2011 à 11h

INTER- ENVIRONNEMENT / BRUXELLESFABRIQUES-FABRIEK / BRAL

soutenus par l'ARAU, le comité de quartier Marie-Christine/Reine/Stéphanie, le comité inter-quartier de NOH, Pétitions Patrimoine, La Fonderie, Bond Beter Leefmilieu, UCM, UNIZO, ACW Brussel – Halle Vilvoorde.

CONFERENCE DE PRESSE

vendredi 7 octobre 2011 à 11h

atelier ALTER

Quai des Usines, 153

Présentation de l'étude :

L'utopie de Godin et la préservation du site s'intègrent

aux nouvelles ambitions de Bruxelles"

Une alternative au projet de centre commercial Just under the Sky

Avec l’accord de la Région, la Ville de Bruxelles persiste et signe en délivrant le certificat d'urbanisme ouvrant la voie au projet d'Equilis visant à développer un centre commercial sur les cendres du site unique des anciennes poêleries Godin. Les comités d'habitants, les petits commerçants et les associations ont pourtant fait savoir à de nombreuses reprises que le projet Just Under the Sky était une ineptie sociale,économique et environnementale.1

Une façon simple de le démontrer : la présentation d'un projet alternatif, qui tout en préservant le site, sa mémoire physique mais aussi immatérielle, développe une affectation conforme aux ambitions actuelles de la Région bruxelloise. Tout ce que Just Under the Sky rate sur toute la ligne.

Le jeune architecte Sander van Duppen a développé cette étude suite à une visite du site, convaincu de la faisabilité d'intégrer dans le patrimoine existant des fonctions urbaines actuelles.

Ce vendredi 7 octobre à 11 h, il partagera avec nous les fruits de sa réflexion et de ses propositions concrètes pour relier la mémoire du site aux besoins actuels de la Région.

Un résultat très interpellant.

Contacts :

BruxellesFabriques/Fabriek: Guido Vanderhulst: 0477 250 961, gvanderhulst@skynet.be

IEB : Claire Scohier, 02/893.09.14, 0473/66 75 05,claire.scohier@ieb.be

BRAL : Steyn Van Assche, 02/217 56 33, 0498/13 25 86, steyn@bralvzw.be


1 Pour mémoire, le projet Just Under the Sky est un centre de commerces et de loisir de 61.552 m2 flanqué de 1653 places de parkings. Vous trouverez les critiques des comités et associations sur : http://www.ieb.be/article3095 .

mercredi 20 juillet 2011

Site Godin : Le maintien et la reconversion : c'est possible, sans démolir



Comme nous l'avions toujours pensé, la reconversion du site et son maintien est tout à fait possible, comme le démontre ce brillant travail d'architecte :

Travail de fin d'étude de Sander Van Duppen ( Sint Lukas )

jeudi 14 juillet 2011

Un centre commercial sur le site Godin : plus près du ciel pour le capital, plus près de l'enfer pour le social

L'avis de Bruxelles-Fabriques et des associations à propos de l'avis de la commission de concertation concernant le projet de démolition du site Godin à Laeken


mercredi 6 juillet 2011

Avis de la Commission de concertation Ville de Bruxelles

Voici pour information l'avis motivé de la Commission de concertation concernant le projet Mestdagh qui vise à détruire le site de l'utopie coopérative de J.B Godin à Laeken.
http://www.ieb.be/article3139

Commentaires motivés bientôt.

dimanche 15 mai 2011

Dites le sur tous les tons

Godin était porteur de valeurs humanistes et a réussi son défi.

Ce qu’il laisse n’est pas banal. C’est un héritage qui nous est confié.
Il nous fait rêver d’une avenir solidaire et égalitaire.
Mesdag est porteur de valeurs capitalistes, l’homme ne compte que s’il vide son portefeuille pour remplir le sien, il ne vaut rien d’autre. Sa proposition est d’une banalité crasse.

Il veut l’imposer contre toute valeur qui élève l’homme. Il veut faire croire qu’il peut tout acheter avec des mots creux.
Nous citoyens avons encore dans ce pays la possibilité de refuser ce poker menteur.
Profitons-en.

Dites le sur tous les tons, venez à la concertation ou envoyer au moins votre refus catégorique à l’attention du Bourgmestre Thielemans freddy.thielemans@brucity.be et de l’Echevin Ceux christian.ceux@brucity.be avec copie à BruxellesFabriques gvanderhulst@skynet.be

Sinon par courrier à l'attention du Collège des Bourgmestre et Echevins => Grand-Place

Just under the sky ? wablief ??

Manifestez,
portez votre voix auprès de la Commission de Concertation de la Ville de Bruxelles
( 24 mai 2011 )
par écrit, oralement,.....
enfin par tous les moyens pour empêcher la démolition du site de JB Godin à Laeken.

Service de l'Urbanisme et de l"Environnement
Ville de Bruxelles
6 bld ANSPACH
1000 Bruxelles

Echevin compétent : Christian CEUX

dimanche 8 mai 2011

Godin, c'est qui ce pey ?

GODIN c’est qui ce pey1 ?
En quoi nous concerne-il ?

La perte de la mémoire du mouvement social m’inquiète profondément. Nous assistons à une fuite en avant, une de plus devenues habituelles chez nos responsables politiques. Seuls comptent quelques recettes et une vague idée d’un Bruxelles ville internationale. C’était déjà le cas à propos de Tour & Taxis. On a gagné.

Construire son projet de société et de ville sur une vision humaniste et solidaire c’est de l’utopie sans doute ? C’est ce que des citoyens veulent. Le patrimoine est un témoin de valeurs. Dans ce cas ci elles sont essentielles au devenir de l’homme.

Le site des anciennes poêleries GODIN à Laeken est très fortement menacé par une décision de la Région de Bruxelles-Capitale de refuser le classement et en quelque sorte donner un feu vert aux promoteurs. Il y a bien une concertation avec différentes administrations et ouvertes aux habitant et associations. Nous serons présents.

Mais c’est une hypocrisie totale. La ville qui est favorable au complexe d’un autre âge dispose de deux voix sur 6 ou 7, la région impose à son administration un avis. L’avis de la Commission n’est que consultatif. La ville décide et la région délivre le permis. Pourquoi demander l’avis des associations et habitants puisque l’on sait qu’ils sont défavorables et le justifient point par point, qu’ils parlent ces courageux, le pouvoir décidera ce qu’il veut.

De plus la région devra débourser pas mal d’euros pris sur nos impôts pour modifier radicalement les voiries d’accès à ce complexe. Rien n’est prévu pour reclasser les entreprises et les travailleurs, alors qu’ils occupent un créneau du recyclage de l’automobile rencontré nulle part ailleurs en région. Une bonne cinquantaine d’emplois sont menacés.

Il y a ici une opportunité très rare. Celle de faire valoir dans la capitale de l’Europe, la réalisation d’une utopie et d’un fondateur des courants coopératifs. De plus en plus d’économistes et de gens responsables font savoir que les coopératives sont une des alternatives fondamentales aux crises du capitalisme et de la bonne gouvernance. Fondée structurellement sur la démocratie interne à l’entreprise, la coopérative fait confiance aux travailleurs.

Pas mal d’entreprises de part le monde démontrent la pertinence et la performance de cette approche tellement respectueuse de la liberté.

Ce pey appelé GODIN a été ulcéré par la découverte de la condition économique et sociale de la classe ouvrière. Il a tout mis dans la réalisation de cette utopie « associer les travailleurs aux avantages de l’entreprise ». Il a eu des échecs en soutenant des projets en Amérique centrale, il a tenu bon et a formé ses ouvriers pour qu’ils puissent « participer et décider », cela a été pénible car beaucoup venait des campagnes et étaient illettrés, mais il l’a fait et réussi.

Bruxelles a un des rares témoins européens de ce courant d’idée, encore debout, en bon état, toujours en activité. Il risque d’être rasé pour implanter une grande surface banale, qu’on retrouve identique de part le monde, construit pour prendre l’argent des gens en leur vendant du brol, réalisé à un cout social souvent inhumain, sur un concept d’un autre âge, de tout à la voiture.
Godin a investi dans l’homme debout. Maysdag investi pour faire de l’argent.

De qui l’histoire se souvient ?

Les études démontrent que ce n’est pas le bon choix, qu’il faut renforcer les commerces de proximité et le tissu social…
Mais y-a-t-il un gouvernement assez audacieux pour avoir ce projet de renforcer la convivialité et de valoriser son patrimoine social majeur, donc refuser ce projet en rupture avec tant de valeurs ?

Guido Vanderhulst
Fondateur et ancien conservateur-directeur de La Fonderie
Président de BruxellesFabriques-BrusselFabriek





1 Pey en bruxellois signifie un vieux monsieur, c’est dit souvent avec un peu de mépris !